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OL : les maux, toujours les mêmes maux contre le PSG

Dimanche soir, l’OL a eu un très gros quart d’heure en fin de première mi-temps. Mais comme souvent face au PSG, la formation lyonnaise a payé sa mauvaise entame et son manque d’entreprise dans le jeu.

On nous avait pourtant juré que c’était fini, qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Dimanche soir, l’OL n’allait pas refaire la même erreur que lors de la saison dernière face au PSG. Finie les entames de match ratées et une course contre-la-montre pour remonter au score. Non, les Lyonnais avaient de l’ambition et voulaient pourquoi pas envoyer un deuxième message en une semaine. Un nul aurait certainement suffi au bonheur rhodanien, mais même ce point n’a jamais frôlé ne serait-ce qu’un peu le visage de l’OL, battu 3-1.

Enfin si, à la 42e minute, quand Achraf Hakimi, sur une remise de la tête ratée, a bien failli offrir sur un plateau l’égalisation à Jordan Veretout. Seulement, le milieu a glissé, comme souvent dimanche, et n’a pu ajuster correctement sa reprise qui a fini dans les gants de Donnarumma. Ce frisson fut le dernier pour l’OL qui n’a jamais réussi à surfer sur son dernier bon quart d’heure de la première mi-temps. Il a fallu attendre la 77e minute pour voir Malick Fofana chauffer de nouveau les gants du portier parisien.

Un premier quart d’heure raté

Cette disette d’occasions est la représentation même des symptômes qui touchent la formation rhodanienne à chaque fois qu’elle se présente au Parc des Princes. Dans une bonne forme au moment de se frotter au PSG, elle se liquéfie comme par magie une fois l’opposition en face. Est-ce le PSG qui est trop fort ou l’OL qui fait une sorte de complexe d’infériorité ? La vérité devrait se situer à mi-chemin de ces deux questions, car il y a toujours cette part de regrets qui ressurgit malgré la défaite. Les coéquipiers d’Ousmane Dembélé ont dominé dimanche, c’est un fait, mais il y a toujours ce "et si ?" . Et si l’OL n’avait pas attaqué ce match de la mauvaise façon ?

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été prévenu la saison dernière. Mais les mêmes erreurs ont encore été là avec des Parisiens qui avaient choisi "d’attaquer fort pour étouffer Lyon". Cela a porté ses fruits avec deux buts en quinze minutes et un break d’avance. Pierre Sage a avoué qu’il avait tablé sur une physionomie de match en deux temps, il n’a jamais pu en voir la trace. "Face à une équipe de cette qualité-là on peut faire des erreurs et on les paye. L'idée collective qui devait nous animer n'a pas été appliquée lors du premier quart d'heure, sur le plan défensif. Selon moi, c'est une erreur."

Un coaching pas vraiment inspiré…

D’erreurs, il en a été souvent question dimanche soir au Parc des Princes. Dans son désir de se jauger par rapport à ce qu’il se fait de mieux en Ligue 1, l’OL a vu son plafond de verre. Il ne bataille certes pas avec le PSG, mais avec désormais six points pris sur vingt-un possibles contre le top 8, Pierre Sage va devoir vite changer des choses de ce côté-là. Joue-t-il lui aussi avec la peur ? Pour cette 15e journée, il n’a pas succombé au fait de passer à trois derrière. Il ne l’a réservé que pour la fin de match et l’entrée de Duje Caleta-Car a été proche du terme catastrophique. Un peu comme l’ensemble des entrants dimanche, hormis Malick Fofana. Dans son appréciation du match, Sage a encore pêché et va logiquement être sous le feu des critiques. "Quand on gagne, les choix sont bons. Quand on perd, c’est que ce n’était peut-être pas les bons."

Des ambitions, mais qui ne se voient pas

Au Parc, il avait choisi de laisser Alexandre Lacazette et Malick Fofana sur le banc "dans une logique de fraîcheur". Soit, cela peut s’entendre même si cela restait un choc de Ligue 1. Georges Mikautadze n’a pas démérité en pointe, se retrouvant récompensé d’un but magnifique. Mais, c’est plutôt le coaching en cours de match qui interpelle. Même s’il "ne faisait les efforts que dans un sens", Rayan Cherki était l’unique étincelle côté lyonnais.

Son remplacement à la 64e minute n’a pas été à son goût, pas plus qu’à celui de Mikautadze alors que le milieu était loin d’être souverain et qu’un changement tactique aurait pu s’opérer. Pierre Sage en a décidé autrement, mais l’OL est resté trop timide dans ses intentions et n’est "pas allé au bout de (ses) idées. On s’est créé très peu de situations franches." En jouant à moitié petit bras, l’OL ne récolte aucune gloire. Et s’il fallait tout simplement accepter de se renier contre cette machine parisienne ?

De notre envoyé spécial au Parc des Princes

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