La HATVP a indiqué à POLITICO que les actions de lobbying que devra désormais mentionner le PSG remonteront jusqu’au 1er juillet 2024. Pour être tenu de s’inscrire au répertoire des représentants d’intérêts, un déclarant doit avoir effectué depuis les douze derniers mois au moins dix actions à son initiative auprès des décideurs publics.
Seules les assos professionnelles du ballon rond déclarent aujourd’hui leur lobbying, comme Foot Unis — où Victoriano Melero vient d’être élu président —, Sporsora ou la Ligue de football professionnel (LFP). Ni l’Olympique de Marseille, ni l’AS Monaco ou l’Olympique lyonnais ne sont enregistrés dans le répertoire. “Nous n’avons pas d’activités de lobbying”, nous confirme un conseil du club phocéen.
Le sport très scruté par la HATVP
Dans la foulée des Jeux olympiques, le sport a été érigé en priorité parmi les secteurs surveillés par la HATVP.
En matière d’influence, le premier club français invite régulièrement des responsables publics dans ses tribunes, et en particulier dans ses loges VIP, surnommées “la corbeille”. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, y est par exemple fréquemment conviée, comme l’atteste le registre des cadeaux offerts aux députés.
Des conseillers ministériels reçoivent également des invitations aux matchs. “Ils prennent le Journal officiel et vous envoient un mail du type ‘voulez-vous des places en carré or, oui/non’ ; c’est grossier comme approche, mais je suppose que ça leur permet de savoir très vite qui est enclin à les aimer. C’est plus du phishing que du lobbying”, se souvient un ex-conseiller de l’exécutif.
Les relations institutionnelles du PSG se sont aussi retrouvées, ces dernières années, au cœur de plusieurs enquêtes judiciaires, dont une mise en examen pour trafic d’influence de l’ancien vice-président macroniste de l’Assemblée nationale, Hugues Renson, soupçonné d’avoir sollicité un emploi et une vingtaine de places sur plusieurs années.