À l’occasion de la grande affiche de la 12e journée de Ligue 1 entre l’OL et le PSG, le Groupama Stadium a battu son record d’affluence pour un match de Lyon, avec 58 257 spectateurs réunis ce dimanche soir dans l’enceinte décinoise. Et c’est dans une atmosphère digne des plus grandes soirées européennes, que l’équipe de Paulo Fonseca a bien failli faire tomber le champion de France et d’Europe en titre.
Dans leur tifo, les supporters du Virage Nord avaient exhorté les joueurs de l’OL à tout donner « Pour notre ville ». Côté sud, les Lyon 1950 avaient, eux, déployé des drapeaux noirs et blancs en hommage aux victimes des attentats terroristes qui ont meurtri Paris il y a dix ans. Leur banderole « À nos victimes, à nos innocents, nous n’oublions pas » a été accompagnée d’une vibrante Marseillaise, reprise en chœur par tout le stade décinois.
Sur la pelouse, les Gones arboraient un maillot spécial « Lugdunum », dont les numéros au dos étaient difficiles à distinguer. Celui de Bernard Lacombe n’a pas été oublié : à la 9e minute, comme le veut désormais la tradition, le stade tout entier a scandé le nom de la légende lyonnaise, disparue en juin dernier.
La joie a fait place à la déception par deux fois
Déjà à son comble, la ferveur du Groupama Stadium est montée d’un cran supplémentaire – fumigènes et pétards à l’appui – lorsqu’Afonso Moreira a égalisé quatre minutes après l’ouverture du score de Warren Zaïre-Emery (26e). L’incompréhension a ensuite gagné les tribunes lorsque l’arbitre Benoît Bastien a jugé licite la récupération de Vitinha dans le dos de Tanner Tessmann, avant que le Portugais ne serve Khvicha Kvaratskhelia pour le deuxième but parisien (34e).
Le poteau trouvé par Nicolás Tagliafico juste avant la pause a prouvé que le public avait raison de continuer à y croire. Et il a bien fait : Ainsley Maitland-Niles, à la limite du hors-jeu après une ouverture de Tyler Morton, s’est retourné sur lui-même avant de réussir un lob somptueux pour remettre les deux équipes à égalité (50e). Les « Allez l’OL, allez l’OL » ont alors résonné de plus belle dans les travées de Décines, secouées par des « Qui ne saute pas n’est pas Lyonnais ! ».
Des tensions en tribune
Dans une fin de rencontre complètement échevelée, les Lyonnais, en parfaite symbiose avec leurs supporters – à l’image de Maitland-Niles motivant la foule à redoubler de bruit – ont finalement cédé au cœur d’interminables arrêts de jeu et après l’expulsion de Tagliafico, pour un second carton jaune.
La tension a continué de monter entre les joueurs et l’arbitre, puis en tribune, lorsqu’un petit groupe de Bad Gones a déboulé en direction de la tribune Est pour en découdre avec de probables fans parisiens. L’intervention rapide des agents de sécurité a permis de ramener le calme.
Au coup de sifflet final, l’atmosphère est retombée aussi vite qu’elle s’était enflammée. Le stade s’était déjà bien vidé avant la fin du tour d’honneur des joueurs, chaleureusement applaudis par les Virages restés fidèles jusqu’au bout.