Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).
Le Paris Saint-Germain et Kylian Mbappé se sont retrouvés devant le tribunal des prud'hommes pour régler leur contentieux. Le joueur réclame 263 millions d'euros à son ancien club, qui demande de son côté 440 millions. Avec des enjeux financiers colossaux et une équipe d'avocats étoffée, ce dossier est exceptionnel aux yeux de Me Antoine Sappin, expert en droit du travail.
C’est au tribunal que le clan Mbappé a retrouvé le Paris Saint-Germain. Ce lundi, devant le tribunal des prud'hommes, le joueur (absent physiquement) a réclamé 263 millions d'euros à son ancien club, qui lui demande pour sa part la somme de 440 millions d'euros. Un « dossier hors norme » comme l’explique Me Antoine Sappin, spécialisé en droit du travail chez Ascent Avocats, qui était présence à l’audience.
« Un dossier comme il y en a peut-être un tous les dix ans »
« C'est un dossier hors norme, à l'évidence, comme il y en a peut-être un tous les dix ans. À la fois par les montants demandés par les parties (263 M€ pour Kylian Mbappé, qui a saisi les prud'hommes, et 440 M€ pour le PSG, à titre de demandes reconventionnelles contre son ancien joueur) et le nombre d'avocats par partie, souligne-t-il, dans les colonnes de L’Equipe. Quatre de chaque côté, c'est extrêmement rare, je n'ai jamais vu cela dans un dossier prud'homal. C'est également hors norme dans l'attention portée à cette affaire par le CPH, qui a laissé plaider les avocats pendant trois heures. »
Un dossier à la Jérôme Kerviel pour Me Antoine Sappin
Un dossier qui rappelle, par l’importance des montants évoqués, celui de Jérôme Kerviel aux yeux de Me Antoine Sappin : « Le seul qui me vienne à l'esprit, sur le plan médiatique et financier, c'est le dossier « Jérôme Kerviel contre la Société générale » (en 2008, l'ex-trader avait risqué 50 milliards d'euros sur les marchés financiers, occasionnant une perte de 4,8 Mds pour la banque française. Kerviel avait gagné en juin 2016 devant les prud'hommes, qui avait condamné la banque à lui verser plus de 450 000 euros pour licenciement « sans cause réelle ni sérieuse », avant que cette décision soit annulée devant la Cour d'appel, en 2018). »