La fête a rapidement tourné au drame : un jeune homme est mort à Paris, un adolescent a été tué à Dax, un autre est entre la vie et la mort à Grenoble et un policier est plongé dans le coma dans la Manche : tel est le bilan - provisoire - des incidents les plus graves qui ont suivi la victoire (5-0) du PSG face à l'Inter Milan en finale de la Ligue des champions.
Un jeune employé de Jean Imbert tué à scooter à Paris
L'un des accidents mortels est survenu à Paris, dans la nuit de samedi à dimanche, deux heures à peine après la victoire du PSG en Ligue des champions. Un jeune homme de 23 ans qui circulait à scooter dans le VIIe arrondissement de Paris a été percuté par un véhicule de supporters parisiens vers 0h45.
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Immédiatement sur place, les secours n'ont rien pu faire pour sauver le jeune homme. Le conducteur de la voiture, un homme de 19 ans né en octobre 2005, a été placé en garde à vue peu après les faits. Le parquet a indiqué que les différents dépistages (alccol, stupéfiants...) se sont révélés négatifs.
La victime était un employé d'un des restaurants du célèbre cuisinier Jean Imbert, lequel lui a rendu hommage sur ses réseaux sociaux : « Le jeune homme de 23 ans, tragiquement décédé cette nuit à Paris en scooter, faisait partie de l'équipe de l'un de mes restaurants », a-t-il d'abord écrit sur Insagram, en story. « Voir un si jeune destin brisé nous bouleverse tous. Mes pensées les plus sincères et toute ma compassion vont à sa famille et à ses proches », a-t-il ajouté.
Sur X, le préfet de police Laurent Nuñez a confirmé « un accident mortel », pour lequel « l'enquête judiciaire dira s'il peut être rattaché ou pas aux festivités ».
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Un adolescent poignardé à mort à Dax
Un peu plus tôt dans les Landes, à Dax, c'est un adolescent de 17 ans, prénommé Benoît, qui est mort lors des toutes premières minutes de la fête. A peine le coup de sifflet final donné, il a reçu plusieurs coups de couteau, dont un à la poitrine. Il est décédé peu après à l'hôpital des suites de ses blessures.
Le drame s'est nouté rue Sainte-Ursule, une impasse dépourvue de caméras de vidéosurveillance.
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« Ça criait dans tous les sens. Des gens revenaient en courant vers les bars en disant ''ça plante, ça plante'' », a témoigné auprès de Sud-Ouest un jeune Toulousain venu à Dax fêter la victoire des Parisiens.
Les faits sont-ils strictement en lien avec la finale de la Ligue des champions ? Cela reste à déterminer : il s'agirait d'une « action individuelle sans lien avec les résultats sportifs », a souligné le procureur de la République Benoît Fontaine. Le magistrat a tenu à distinguer le drame d'une « rixe plus généralisée » survenue peu après, filmée puis diffusée sur les réseaux sociaux par un riverain de cette place très animée. Car l'enquête, pour l'heure, n'a livré que peu d'éléments. Le meurtrier est toujours en fuite, et l'arme du crime n'a pas été retrouvée. Quant au mobile, mystère : le procureur de la République a refusé de s'exprimer sur les différentes hypothèses avancées sur les réseaux sociaux - dont celle d'une « casquette volée ».
Un adolescent entre la vie et la mort à Grenoble
En Isère, à Grenoble, c'est à l'intersection du cours Jean-Jaurès et de l'avenue Alsace-Lorraine qu'une famille a été renversée par une voiture en pleines festvités.
Le conducteur de cette BMW Série 1 noire s'est engagé à vive allure sur les voies du tramway, avant de tenter un demi-tour au frein à main. Ratant sa « manoeuvre », il a percuté quatre personnes : une femme âgée de 46 ans, ses deux garçons de 17 ans - des jumeaux - et sa nièce de 23 ans, selon Le Dauphiné Libéré.
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Si les deux femmes et l'un des jumeaux n'ont pas été très sérieusement blessés, le second adolescent est toujours entre la vie et la mort. Selon son père, qui a témoigné auprès du quotidien, il a eu des côtes cassés qui lui ont perforé les poumons avec un épanchement de sang dans le thorax. « Il est en soins intensifs, en réanimation. [...] Pour l’instant, les médecins ne veulent pas se prononcer sur son pronostic vital, [...] ils ont dit qu’il fallait attendre 24 à 48 heures pour dire s’il serait tiré d’affaire ou pas » a détaillé le père. Les trois autres membres de la famille fauchée sont désormais hors de danger.
Le conducteur, un homme de 19 ans, a d'abord pris la fuite par peur d'être lynché par la foule. Il s'est rendu immédiatement après auprès des policiers situés non loin. Placé en garde à vue, il a été soumis à des tests de dépistage d'alcool et de stupéfiants, qui se sont révélés négatifs. Son casier judiciaire est vierge et son permis - probatoire - doté de ses six points.
Un policier dans le coma à Coutances
Toujours dans la nuit de samedi à dimanche, à Coutances (Manche), c'est cette fois un policier qui a été victime des débordements. Juste après le coup de sifflet final, vers 22h50, un spectateur a tiré un mortier d'artifice près du bar Le Poulailler et du restaurant La Table du hameau Guilbert, où le match était retransmis sur écran géant.
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Le tir n'a touché aucun spectateur mais a atteint un policier qui était en faction avec plusieurs collègues, au pied de la cathédrale. Cet agent, âgé d'une quarantaine d'années, a été grièvement blessé au niveau de l'oeil et a abondamment saigné. Il a été hospitalisé au CHU de Caen et placé en coma artificiel.
D'après les informations de La Manche libre, il s'agit d'un policier de la brigade canine de Rennes venu en renfort pour assurer la sécurité autour d'un festival de jazz. Une enquête a été ouverte pour tenter de déterminer les circonstances exactes de l'incident. Selon le parquet, l'enquête porte sur des violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique. Le procureur a qualifié l'état du policier touché à la tête de « préoccupant ».