Quatre personnes ont été condamnées en comparution immédiate, lundi à Paris, à de la prison avec sursis pour des violences sur des forces de l'ordre à la suite de la victoire du PSG en Ligue des Champions, et 58 personnes sont présentées mardi à la justice, a indiqué le parquet à l'AFP.
Le ministère public a indiqué qu'un homme de 22 ans, né en Seine-Saint-Denis, a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour violence sur policier sans incapacité.
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Un autre, âgé de 20 ans et né à Paris, a lui été condamné pour la même infraction, mais aussi pour détention de produit incendiaire à trois mois de prison avec sursis, tandis qu'un troisième homme, âgé de 21 ans et né dans les Hauts-de-Seine, poursuivi pour violence sur un gendarme sans incapacité, a écopé de deux mois de prison avec sursis.
Tous les trois devront en outre payer 500 euros d'amende chacun.
Un quatrième homme, âgé de 23 ans et né en Tunisie, jugé pour violence sur un policier sans incapacité, a lui été condamné à huit mois d’emprisonnement avec sursis, et l’obligation d’effectuer un stage de citoyenneté.
La porte-parole du parquet de Paris a précisé à l'AFP que ces quatre personnes «se voyaient reprocher d’avoir lancé des mortiers en l’air, en direction des forces de l’ordre».
«Il n’est pas ressorti des procédures qu’il s’agissait des auteurs des tirs dits "tendus"», a-t-elle ajouté.
Alors que le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a estimé que les premières condamnations à la suite de ces violences n'étaient «plus à la hauteur», la porte-parole a précisé que chacun de ces quatre cas «fera l’objet d’un réexamen "à froid" pour étudier l’opportunité de faire appel ou non des décisions rendues par le tribunal.»
Selon le parquet, trois autres majeurs ont comparu en procédure de reconnaissance préalable de culpabilité tandis que cinq autres doivent être jugés lors d'une audience ultérieure.
«Une ouverture d'information judiciaire est envisagée pour les faits de vol par effraction en réunion commis au préjudice des magasins Footlocker et Marionnaud», a par ailleurs précisé le parquet.
S'agissant de mineurs, au moins 14 connaîtront des poursuites pénales à Paris, mais des dizaines de cas sont traités par d'autres juridictions.
Sur les 253 gardes à vue gérées par le parquet de Paris, dont 15 mineurs, à la suite de ces célébrations, 93 ont donné lieu à un classement sans suite.
Cinquante majeurs et sept mineurs ont été convoqués à des audiences ultérieures, tandis que quinze majeurs et cinq mineurs ont été déférés le 2 juin pour des réponses pénales immédiates, a encore précisé le parquet.
La porte-parole du ministère public parisien a souligné la mobilisation d'une dizaine de magistrats supplémentaires mardi à Paris pour traiter cet afflux de procédures.