C'est Gérald Darmanin qui doit être content, lui qui disait mardi vouloir davantage de peines « fermes ». Sur la vingtaine de comparutions immédiates ce jour-là à Paris, huit ont été condamnés à des peines de prison allant de cinq mois avec sursis à 15 mois ferme avec mandat de dépôt.
Ils étaient accusés de vol ou de violences contre des policiers aux abords des Champs-Elysées, lors des célébrations de la victoire du PSG en Ligue des champions samedi soir.
Une première pour beaucoup
Le tribunal en a relaxé deux autres, estimant que « les éléments n'étaient pas suffisants pour établir les faits de violences » qui leur étaient reprochés. Pour la grande majorité d'entre eux, c'était une première de se retrouver dans un box.
L'un d'eux a été condamné à six mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende pour avoir tenté de voler une enceinte dans un magasin de téléphonie pillé à proximité de la célèbre avenue.
93 classements sans suites
Dans la nuit de samedi à dimanche, il y a eu 563 interpellations dont 491 à Paris, qui ont conduit à 307 gardes à vue. Le parquet de Paris a indiqué en avoir traité 254, dont 15 concernant des mineurs : 93 « ont donné lieu à un classement sans suite, la procédure ne permettant pas de caractériser les infractions soupçonnées ».
Après ces violences, le gouvernement a défendu mardi l'instauration dans la loi de « peines minimales » pour répondre à « l'exaspération » des Français devant ces scènes.
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Une « révolution pénale »
Au lendemain des premières condamnations en comparution immédiate, tombées lundi, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a estimé qu'« une partie » d'entre elles n'étaient « plus à la hauteur ».
« Il faut des réponses judiciaires et technologiques, il faudrait nous permettre pour mieux déceler les visages d'utiliser la reconnaissance faciale, de façon très encadrée », abonde ce mercredi matin Bruno Retailleau, sur RTL, appelant à « une révolution pénale ».