Tous deux invités politiques des matinales, ce jeudi, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne et le ministre des Outre-mer Manuel Valls, en ont profité pour recadrer leurs homologues de l'Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, pour leurs réponses aux violences après la victoire du PSG en Ligue des champions.
« Sur des sujets compliqués, et je n'ai pas de doute qu'il y a une montée de la violence dans la société, nos concitoyens attendent des réponses fermes et efficaces. Il faut prendre le temps d'y réfléchir pour proposer des solutions réellement opérantes, ne pas être sur des réponses toutes faites qu'on ressort régulièrement », a déclaré l'ancienne Première ministre sur RTL.
Se définissant comme une « femme du centre », elle a reconnu qu'on pouvait la classer à gauche en comparaison de Bruno Retailleau et Gérald Darmanin. « Je tiens ma place dans le gouvernement. Et je suis très attachée à cette ligne centrale qu'Emmanuel Macron a incarnée en 2017 et en 2022 », a-t-elle assuré.
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« À chaque fois qu'il y a des émeutes de ce type, il faut essayer de ne pas réinventer le droit. On ne peut pas sur-réagir. S'il faut faire évoluer la loi, notamment pour ces peines minimales, alors il faut le faire mais on ne peut pas toucher au sursis, on toucherait évidemment à un fondement du droit, a-t-il jugé sur BFMTV/RMVC. Manuel Valls a aussi critiqué l'utilisation du mot « barbares » par Bruno Retailleau pour désigner les auteurs d'actes de délinquance après la victoire samedi soir du PSG en finale de la Ligue des champions.
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« Les barbares, ce sont les terroristes sinon quel est le mot qu'on utilise pour les terroristes ? Là, il s'agit de délinquants violents, qui ne trouvent en rien évidemment, la moindre indulgence », a-t-il souligné. « Ces délinquants, cette violence insupportable doivent trouver une réponse pénale mais on enflamme le débat à chaque fois avec des mots », a-t-il mis en garde.